On la trouvait plutôt jolie de Michel Bussi

Resumé : 
Du désert sahélien à la jungle urbaine marseillaise, en quatre jours et trois nuits...
Un suspense renversant et bouleversant.
« – Qu'est-ce qui ne va pas, Leyli ? Vous êtes jolie. Vous avez trois jolis enfants. Bamby, Alpha, Tidiane. Vous vous en êtes bien sortie.
– Ce sont les apparences, tout ça. Du vent. Il nous manque l‘essentiel. Je suis une mauvaise mère. Mes trois enfants sont condamnés. Mon seul espoir est que l'un d'eux, l'un d'eux peut-être, échappe au sortilège.
Elle ferma les yeux. Il demanda encore :
– Qui l'a lancé, ce sortilège ?
– Vous. Moi. La terre entière. Personne n'est innocent
dans cette affaire. »

Mon avis :
Dernier roman de Michel Bussi, auteur dont j’apprécie ces romans, ces thrillers. Ce que j’aime chez lui, il m’embarque à chaque fois dans un univers différent.
Au fil des pages, une histoire sur fond  d’immigration, d'incohérences de notre administration, sur les combats et les difficultés des migrants, la violence, les profits de la misère humaine. On revient sur un thème récurrent, les violences faites aux femmes, les viols, la prostitution.
Nos peurs aussi face à cette migration, pourtant une réalité tellement différente (qui rejoint d’autres auteurs d’ailleurs sur le même thème). "L'occident croit que s'il ne se barricade pas, toute l'Afrique va débarquer chez lui. Quelle peur idiote ! L'immense majorité des populations veulent rester là où elles habitent, là où elles sont nées, avec leur famille et leurs amis, du moment qu'elles ont à peu près de quoi survivre. Elles s'en contentent. Il n'y a que quelques fous pour tenter l'aventure. Entre cent mille et deux cent mille migrants qui tentent de passer la Méditerranéenne chaque année, moins d'un Africain sur dix mille, et on parle d'invasion ?"
Il reste surtout un bon polar où Michel Bussi nous joue sa petite symphonie avec brio, avec des meurtres, une enquête policière avec son lot de bon flic et de moins bon, de trafic d’influence. Ce qui change, nous connaissons dès le départ le meurtrier, l’histoire se déroule autour du pourquoi avec suffisamment de rebondissement pour nous tenir en haleine.
Les personnages sont attachants, j’ai eu un petit coup de cœur pour Ruben, ce gérant d’hôtel complètement décalé avec le cœur sur la main, qui ouvre sa porte la nuit, dans sa période creuse à ceux dans le besoin.
Ce n’est pas mon préféré, il n’a pas encore détrôné « Nymphéas Noirs » mais j’ai passé un très bon moment.
Je vous laisse le découvrir 😊

Michel Bussi :
Né à Louviers en 1965, Michel Bussi est professeur de géographie et directeur du laboratoire de modélisation et traitements graphiques en géographie de l'Université de Rouen.
Comme chercheur universitaire, il publie depuis une vingtaine d’années des articles et ouvrages scientifiques.
Son premier roman, "Code Lupin", s'est vendu à plus de 7 000 exemplaires et a ensuite été publié en feuilleton, pendant 30 jours lors de l'été 2010 par le quotidien "Paris Normandie".
Son deuxième roman, "Omaha crimes", a obtenu le prix Sang d'encre de la ville de Vienne en 2007, le prix littéraire du premier roman policier de la ville de Lens 2008, le prix littéraire lycéen de la ville de Caen 2008, le prix Octave-Mirbeau de la ville de Trévières 2008 et le prix des lecteurs Ancres noires 2008 de la ville du Havre, devant les meilleurs auteurs de polar de l'année.
Il publie en 2008 son troisième roman, "Mourir sur Seine", qui s'est vendu en quelques semaines à plusieurs milliers d'exemplaires et a obtenu en 2008 le prix du Comité régional du livre de Basse-Normandie (prix Reine Mathilde).
Il a publié en 2009 un nouveau roman, "Sang famille", destiné à la fois aux adultes et aux adolescents.
En 2010, il participe au recueil de nouvelles "Les Couleurs de l'instant" publié dans le cadre du festival Normandie Impressionniste, avec une longue nouvelle, "T'en souviens-tu mon Anaïs?", qui se déroule à Veules-les-Roses et traite de la "légende" d'Anaïs Aubert.
Son roman "Nymphéas noirs" remporte notamment le prix des lecteurs du festival Polar de Cognac, le prix du polar méditerranéen (festival de Villeneuve-lez-Avignon), le prix Michel Lebrun de la 25e heure du Mans, le prix des lecteurs du festival Sang d'Encre de la ville de Vienne ("gouttes de Sang d'encre"), le Grand prix Gustave Flaubert de la Société des écrivains normands, devenant ainsi le roman policier français le plus primé en 2011.
Salué par Gérald Collard comme le polar de l'année, "Un avion sans elle" est récompensé par le prix Maison de la presse 2012, le prix du roman populaire 2012 et le prix du meilleur polar francophone 2012 (Montigny-les-Cormeilles).
En mars 2013, sort "Ne lâche pas ma main". Ce roman est finaliste 2012 du prix Relay des voyageurs (roman du mois de Mai), finaliste du grand prix de littérature policière, a reçu le prix du roman insulaire 2013.
En janvier 2016, il est selon le classement GFK-Le Figaro, troisième écrivain français en nombre de livres vendus.

(Source Babelio)

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