Room d'Emma Donoghue


Resumé : 
Jack fête ses cinq ans dans la chambre qu’il habite avec sa mère depuis sa naissance et dont il ne sort jamais. Il y a Madame Porte, Monsieur Tapis, Madame Table et Monsieur Lit, tous les éléments du quotidien enfin, qui deviennent des compagnons d’isolement. Il y a aussi Grand méchant Nick, celui qui apporte les cadeaux du dimanche et qui tient mère et enfant enfermés ; et Dent Malade, qui fait souffrir Ma. Le point de vue de l’enfant tient tout le roman et lui confère une grande force affective autant qu’une dureté troublante. Room est le septième roman de l’auteure irlandaise, mais seulement le deuxième traduit en français. Il s’inspire d’un fait divers, mais dépasse largement la logique de compte-rendu, grâce à une écriture incarnée et une belle confiance laissée à ce petit garçon, dont le point de vue, à la fois naïf et lucide, donne au roman une douceur tragique.
Room a été finaliste du Booker Prize.

« Room appartient à cette espère si rare, celle des vraies oeuvres d’art. Vous dire qu’il ne ressemble à aucun autre livre est pour moi le plus beau des compliments. Il suffit de décrire sa puissance, sa beauté sombre et pleine de révélations. »
Sur le point de fêter ses cinq ans, Jack a les préoccupations des petits garçons de son âge. Ou presque.

Il ne pense qu’à jouer et à essayer de comprendre le monde qui l’entoure, comptant sur sa mère pour répondre à toutes ses questions. Cette mère occupe dans sa vie une place immense, d’autant plus qu’il habite seule avec elle dans une pièce unique, depuis sa naissance.

Il y a bien les visites du Grand Méchant Nick, mais sa mère fait tout pour éviter à Jack le moindre contact avec ce personnage. Jusqu’au jour où elle réalise que l’enfant grandit, et qu’elle ne va pouvoir continuer longtemps à entretenir l’illusion d’une vie ordinaire. Elle va alors tout risquer pour permettre à Jack de s’enfuir.

Mais l’enfant va-t-il réussir à trouver des repères loin de leur univers ? Quel accueil lui réservera le monde extérieur, lui l’enfant né de la captivité d’une femme ?


Mon avis :
 Les 1ères phrases surprennent, j’avoue (et oui encore 😊) avoir eu un peu de mal au début. Pourtant on est happé par cette histoire étrange, la vie de ce petit garçon de 5 ans dont le monde se résume à une pièce, sa mère et le « grand méchant Nick ».
Contre toute attente, l’histoire racontée avec les mots du petit Jack, devient fascinant, voir parfois drôle autant que le sujet ne l’est pas. Je suis admirative devant la performance de l’auteur, je finissais par entendre la voix de ce bout de chou.

En dehors du style, ce roman est détonnant, la mère est d’une force remarquable, imaginative, créative. Les questions se posent que ferions-nous pour survivre voir vivre dans cette situation ? Et après, la libération, nos réactions ? On sent bien le pouvoir de l’adaptation d’un enfant (pas si simple pourtant mais moins douloureux semble-t-il) et celle beaucoup plus difficile de sa mère.

Je vous le recommande un plaisir de lecture.

Emma Donoghue :
 Née à Dublin le 24/10/1969. Historienne, romancière et dramaturge irlandaise, elle vit avec sa famille au Canada.
Considérée comme une romancière qui a contribué à l'enrichissement de la littérature gay et lesbienne, elle a reçu plusieurs prix littéraires notamment le Stonewall Book Award en 1995 pour son roman "Cara et moi" (Hood) et le Ferro-Grumley Award de la fiction lesbienne en 2000 pour son roman "Slammerkin".
Elle a publié quatre recueils de nouvelles dont "Touchy Subjects" (2006) et "Égarés" (Astray, 2012).
Son roman "Long courrier" (Landing, 2007) dépeint la relation à longue distance entre une conservatrice canadienne et une hôtesse de l'air irlandaise.
"Room" (2010) a été adapté au cinéma en 2015, réalisé par Lenny Abrahamson avec Brie Larson et Jacob Tremblay.

(Source : Babelio)

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